Ca y est j y suis, wellington, the « windy city ». La tentation etait trop forte pour pouvoir resister. Apres 2 mois de baroud et de taf en australie, quelques economies, m ont permis de traverser un bout du pacifique pour rejoindre le pays du long nuage blanc. Ici on sent l effervessence que sollicite les fetes de fin d annees. Les rues sont pleines a craquer de gens venus juste pour ces quelques jours afin de bien finir l annee et recommencer dignement la prochaine. Point trop n`en faut…. apres mon sejour ici il sera alors temps de compter mes aventures kiwis…
Si vous le voulez bien revenons sur des faits que j ai vecu ces dernieres 48h.
On est pas a Kaboul ici…. du moins je me le suis laisse dire.
Jeudi 27 decembre, je quitte Bowen pour Proserpine pour prendre l avion direction Brisbane avant un ultime vol pour la nouvelle zelande. Constat interessant apres deux mois en australie. Cheveux longs sous un bonnet, barbe drue et fournie, bronzage agricole, brulures par l acide des mangues donnent a mon visage des traits pour le moins meditteranens plutot cote sud de la mediterrannee.
A l arret de bus de bowen je remarque a quel point la mamie assise a cote de moi me surveille du coin de l oeil au moindre de mes mouvements. Trajet jusqua Proserpine sans le moindre souci. Attendant la navette pour l aeroport tout le monde me devisage et j en ris plus qu autre chose. le bus arrive, le chauffeur descend, me regarde de haut en bas deux ou trois fois et me demande si j ai de quoi payer, je lui dis que je n ai pas de cash mais deux cartes de credit et qu alors je paierai au terminal a l aeroport. Il se met alors a me dire des choses du genre « tu crois qu ici c est comme chez les zoulous? » « on est pas chez les sauvages ici » Je dis rien car j ai besoin d aller jusqua l aeroport. Arrives a l aeroport le chauffeur me demande une carte pour payer, je lui tends ma carte australienne et il me dit » c est pas une carte de credit, tu le sais tres bien que ca en est pas une conard » (je vous garantis une traduction des plus moderee). restant toujours lucide et attachant peu d importance a ce genre de personne je ne dis mot et paye avec mon autre carte. la transaction effectuee il me jette la carte au visage. Je lui demande alors si il me prend pour un chien ou un animal vu la facon dont il agit, il me repondra dans sa verve la plus poetique « toi et ceux de ton espece vous etes pires que des chiens, et je comprends pas qu on puisse encore vous laisser entrer sur le territoire, n oublie pas que t es pas chez toi ici, on pas a kaboul ici… »
J avoue avoir ete tellement surpris que je n ai pas trouve le souffle necessaire pour lui expliquer a quel point je conchie et meprise les petites gens de son rang qui n`ont rien de plus qu un verre de pisse entre les deux oreilles.
Je vous epargne tous les controles que j ai subis dans les differents aeroports sur ce trajet. Par le plus pur des hazards, j ai ete controle dans l ordre, 1 fois depistage anti explosif a proserpine,2 fois a brisbane, une a christchurch…..
Voila, triste constat. La paranoia a cette fois gagne les points les plus eloignes du globe, ajoutez a ca une bonne dose de betise et d alienation televisuelle et vous obtiendrez la race humaine la plus debile, effrayee et asservie de l histoire de lhumanite….
Bonne anne a tous et a toutes.

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